La multinationale allemande Hy2gen poursuit les étapes en vue de construire à Baie-Comeau une usine de production d’hydrogène et d’ammoniac verts, même si l’incertitude plane toujours au sujet des 300 mégawatts d’énergie dont elle a besoin.
Le projet COURANT, nom donné au projet de Baie-Comeau, nécessiterait autour d’un milliard de dollars d’investissement et pourrait créer une centaine d’emplois. Hy2gen développe ce projet depuis 2020 avec le soutien d’Innovation et développement Manicouagan.
Dans un communiqué diffusé en fin de journée le 31 mars, Hy2gen a annoncé avoir confié un contrat à Technip Energies pour la réalisation d’une étude préliminaire d’ingénierie qui lui fournira de précieuses données sur « la configuration du procédé de l’usine, les technologies sélectionnées, l’estimation des besoins en capitaux de l’usine et la clarification des coûts d’exploitation du site ».
Attendus d’ici à la fin de l’année 2023, les résultats de l’étude fourniront aussi au promoteur des informations pour passer aux étapes subséquentes, notamment le lancement éventuel d’études d’impact sur l’environnement.
Une étude d’avant-projet détaillée du projet COURANT restera ensuite à réaliser. Si elle mène à une décision finale d’investissement, Hy2gen s’attend à ce que l’usine soit finalisée d’ici à la mi-2028. « La production d’ammoniac renouvelable et neutre sur le plan climatique devrait commencer peu après, ce qui en fera le premier projet canadien de Hy2gen AG », peut-on lire dans le communiqué.
Soulignons que l’échéancier a été revu au cours de la dernière année puisqu’en février 2022, le président-directeur général de Hy2gen, Cyril Dufau-Sansot, avait confié au journal Le Manic qu’il prévoyait un début de construction en 2023 pour une mise en production en 2026.
En sol québécois
Le promoteur explique que l’usine baie-comoise produira de « l’ammoniac renouvelable pour la production de matières premières décarbonées destinées à être utilisées au Québec. »
Outre le projet COURANT, l’entreprise allemande chapeaute actuellement la construction de ses premières usines en France, en Norvège et en Allemagne.
Hy2gen ne s’en cache pas. Elle vise rien de moins que de devenir le leader du marché de la production d’hydrogène renouvelable et de ses dérivés pour les transports, l’agriculture et l’industrie.
source: Le Manic